Des élèves de l’ENSCR conçoivent un pantalon à mémoire de forme pour femme enceinte

En 2016 en France, les ménages ont dépensé 39 milliards d’euros en articles d’habillement (*). Or ce sont près de 85 % de ces derniers qui finissent dans nos poubelles…

Depuis quatre ans, l’ENSCR organise pour les élèves de 1ère année du cycle ingénieur, une semaine dédiée à l’innovation et à la création d’entreprise sous la forme d’un challenge « Innov’Chem ». Le thème de cette année portait sur la création d’un vêtement innovant ayant pour objectif de diminuer l’impact du vêtement sur le budget familial et sur l’environnement tout en respectant les règlementations en vigueur (procédés, additifs et ingrédients, emballage, étiquetage, publicité, sécurité …).

Durant 2 jours et demi, 10 groupes d’élèves-ingénieurs se sont affrontés en abordant tous les aspects du développement de leur projet, de l’idée initiale à la commercialisation du produit.

Après la conception de combinaisons nautiques à partir de ballons de sport recyclés (2015), puis la création de perles destinées à conserver la chaleur du bain (2016), le projet lauréat 2017 est un jean pour femme enceinte à mémoire de forme. Ce jean est capable de s’adapter à l’évolution du corps de la femme et de revenir à sa forme initiale juste par application d’une source de chaleur (fer à repasser par exemple).

 

« Nous avons eu cette idée en partant du constat que les femmes enceintes doivent acheter des pantalons spéciaux durant leurs grossesses et de différentes tailles. Or ceux-ci ne sont généralement pas réutilisables après. Nous avons donc pensé à un jean qui pourrait accompagner la femme enceinte tout au long de sa ou de ses grossesses mais aussi servir pour la vie de tous les jours » explique Magaly Arnold, une des élèves-ingénieurs du groupe. « Grâce à un alliage nickel-titane tissé avec de l’élasthanne, le jean s’étire et garde cette forme. Le repassage du tissu permet au jean de retrouver sa forme initiale. Nous avons choisi l’alliage nickel-titane avec une composition 50/50 car il est assez malléable pour être tissé et sa température de retour de forme est assez haute pour résister à un lavage en machine mais suffisamment basse pour être atteinte par un outil domestique tel que le fer à repasser ».

(*) source Insee