Plus de femmes dans la science : un enjeu de génie !
Plus de femmes dans la science : un enjeu de génie !
Force de ses réflexions et de son implication pour la parité dans le monde de la recherche, l’Académie des sciences a publié un rapport le 18 juin 2024, « Sciences : Où sont les femmes ? ». Sans complaisance ni anachronisme, elle rend également compte de la situation passée et actuelle des femmes parmi ses membres, avant de présenter les actions qu’elle met en place aujourd’hui en son sein pour accompagner la dynamique collective visant la parité dans le monde scientifique.
Le constat est clair : malgré des progrès notables, les femmes restent encore trop souvent absentes des postes de haut niveau en recherche scientifique.
A travers son rapport, l’Académie des sciences fait le point sur la place des femmes dans la recherche et propose des idées pour changer la donne :
Le mentorat : soutenir les jeunes chercheuses dans leur parcours professionnel et parce qu’avoir une « science sister » à ses côtés, c’est top pour avancer !
La sensibilisation : encourager dès le plus jeune âge à embrasser des carrières scientifiques sans barrières de genre… Bye-bye les clichés, bonjour les rêves d’avenir scientifique !
Le suivi statistique : mesurer les progrès pour cibler les zones d’amélioration…Histoire de garder un œil sur les chiffres et les évolutions.
Cette mobilisation trouve un écho inspirant dans nos écoles membres de la Fédération Gay-Lussac, où les étudiantes sont de plus en plus nombreuses, souvent majoritaires dans certaines promotions. Cela reflète une dynamique positive qui prépare une nouvelle génération de scientifiques talentueux et talentueuses.
Avec la Journée internationale des droits des femmes qui approche le 8 mars, c’est l’occasion parfaite de plonger dans ce rapport riche en perspectives et en idées concrètes. Il montre la voie pour garantir une représentation équilibrée dans le monde scientifique.
Photo reprise du rapport : Détournement d’une photographie d’illustration du « Congrès Solvay » de 1927 (Belgique).
Sur la photographie détournée, volontairement caricaturale, la parité hommes-femmes est respectée, en remplaçant quelques grands savants masculins de l’époque par des femmes scientifiques, de tous temps, souvent lauréates de prix internationaux parmi les plus prestigieux. À droite, une jeune fille inconnue (« graine de scientifique ») rappelle que c’est parmi les enfants garçons et filles d’aujourd’hui que se trouvent les grands scientifiques hommes et femmes de demain.
Notons que, depuis 1927, la répartition hommes-femmes des très renommés « Congrès Solvay » a changé. En 1927, Marie Curie était la seule femme présente. En 1933, elles étaient trois : Marie et Irène Curie, ainsi que Lise Meitner. Au cours des dernières années, la réunion de ces éminents scientifiques a accueilli, au gré des sessions, et suivant les domaines (physique, chimie mais aussi, depuis très récemment, biologie), entre 6 et 15% de femmes. La situation évolue, mais très (trop) lentement.