PODCAST Magali Smets, directrice générale de France Chimie, l’invitée de la FGL
Découvrez « La Parole à », le podcast de la Fédération Gay-Lussac qui vous emmène à la rencontre de ceux qui, grâce à la chimie, répondent aux grands défis qui attendent notre société pour un monde plus durable.
Aujourd’hui, nous recevons Magali Smets, directrice générale de France Chimie, le syndicat professionnel des entreprises de la chimie qui fête cette année ses 100 ans.
Quelques extraits
Nous traversons une époque tout à fait inédite. Comment le secteur de la chimie est-il un acteur de cette période ? Quelles sont selon vous les remises en cause et peut-être les projections pour la chimie à travers cette crise ?
- La crise Covid que nous continuons à vivre a été un choc pour toute l’industrie et pour chacun d’entre nous à titre personnel. Maigre consolation, elle a probablement révélé au plus grand nombre le rôle de la Chimie. Nos productions sont essentielles pour la production de médicaments, pour le traitement de l’eau, pour produire les emballages pour l’alimentation et pour tous les produits de désinfection dont nous avons eu tant besoin. Ce rôle essentiel nous a valu un courrier du Ministre de l’Economie pour nous soutenir au plus fort du confinement.
- La Chimie a répondu présent en réorganisant ses activités pour maintenir ses productions. Elle a répondu présent lorsqu’il a fallu augmenter la production de gel hydroalcoolique par 10 en France en moins de 6 semaines. Enfin, nos entreprises ont multiplié les actes de solidarité (dons de masques, de gel, de blouses) aux hôpitaux ou aux services municipaux proches de leurs usines.
- Maintenant, ce que la crise a révélé, c’est également à quel point certains secteurs industriels étaient devenus dépendants de productions importées. Nous avons engagé un travail d’analyse approfondi des chaines de valeurs de la Chimie, très fortement imbriquées, interconnectées et avons pointé les maillons / activités qui méritaient d’être renforcées ou développées en France. Un exemple emblématique, mais ce n’est pas le seul, concerne la production des principes actifs pour les médicaments.
La jeunesse et les élèves de nos écoles sont très impactés par la crise sanitaire et s’inquiètent parfois de leur avenir. Que diriez-vous à un jeune ingénieur chimiste qui s’apprête à entrer sur le marché de l’emploi ?
- D’abord, je leur dirai que rejoindre la Chimie, c’est rejoindre un secteur d’avenir et participer à répondre aux grands défis qui attendent notre société pour un monde plus durable.
- C’est aussi rejoindre une industrie qui offre des rémunérations attractives, une formation tout au long du parcours, des carrières à l’international. La Chimie embauche chaque année entre 15000 et 17000 salariés. Notre industrie est en croissance continue depuis 10 ans, nous avons besoin d’ingénieurs pour une variété de métiers : de la R&D aux fonctions commerciales, en passant par les métiers de production, de logistique ou de QHSE.
- Ensuite, je les inviterai à visiter le site « Chimie.work » qui regroupe les offres d’emplois de la Chimie. L’an dernier, près de 3000 offres ont été postées sur ce jobboard, dont un tiers à Bac+5, avec une prédominance pour des postes de R&D et QHSE.
- Enfin, je rappellerai que la Chimie est partout, indispensable à tous les secteurs industriels : bien sûr les laboratoires pharmaceutiques mais aussi les producteurs de batteries pour la voiture électrique, le fabricant d’éoliennes qui veut des pâles recyclables, l’industrie agro-alimentaire qui attend des emballages plus durables, les matériaux de construction qui cherchent les solutions qui rendront les bâtiments moins énergivores.
- Bref, n’hésitez pas. Allez voir notre site « les métiers de la Chimie.com » et rejoignez notre belle industrie. Les parcours de carrière sont passionnants et vous deviendrez acteur d’une société plus durable. On vous attend.